"Il m'arrive de penser au diamant que Richard Burton a offert à Elizabeth Taylor, mais est-ce que toutes les filles ne rêvent pas de ca?"
On connaissait Kate Moss mannequin, égérie, maman, mariée. On la savait moins collectionneuse avertie de bijoux vintage, que la belle va chiner dans une poignée de boutiques londoniennes : "Les pièces anciennes sont un de mes caprices, surtout celles datant des années 20. Et j'aime les diamants, les émeraudes.. ainsi que les pierres de lune et les aigues-marines." Il y a quelques mois, les magazines people glosaient sur sa bague de fiançailles, perdue (et retrouvée) au festival Glastonbury. Les tabloïds vont avoir plus encore à se mettre sous la dent, Kate Moss dévoilant ce mois-ci sa première collection de bijoux, imaginée pour la maison Fred dont elle est l'égérie depuis maintenant trois ans.
Coup de maître pour la maison de la place Vendôme : tout ce sur quoi la top britannique pose la main se transforme instantanément en or; On connaissait ses collaborations ouragans avec Top Shop, déclencheurs assurés d'émeutes shopping du côté de Oxford Street. A Paris, ses sacs siglés Longchamp ont électrise les ventes du maroquinier français. Désormais, c'est du côté de la place Vendôme (et des boutiques éparpillées aux quatre coins du monde) que la fièvre acheteuse devrait se propager. Objet de la convoitise : la collection "Kate Moss pour Fred", ligne de bagues à additionner, de puces d'oreilles à dédoubler, de sautoirs précieux à porter en écharpe, de pendants à mélanger, tous inspirés des motifs que Kate Moss connaît bien pour se les être fait.. tatouer. difficile de faire mieux question intimité, et si l'histoire de chacun, ancre et coeur sur le poignet, étoile à la cheville.., reste secrète sur le fond, leurs formes pourraient bien devenir l'accessoire le plus convoité de la saison.
Il faut dire que cette nouvelle designer, qui partage avec ses copines Jade Jagger et Stella McCartney une même décontraction cool et une semblable spontanéité, à esquivé le piège du gros bijou statuaire. Au contraire, la ligne exalte une simplicité haute en couleur, apparemment plus inspirée par les toys dispensers à 50 pence des rues de Croydon que par les parures flamboyantes de la Castafiore. "J'aime bien entendu les gros cailloux. Mais j'aime aussi les petites pierres, les timides, celles que révèle un rayon de lumière et que l'on peut porter tous les jours, ou accumuler pour faire plus d'effet", confie la créatrice.
Et s'il y a, dans cette ligne toute simple, quelque chose de l'adolescente photographiée au début des années 90 par Corrine Day (un même goût du jeu, une même fraicheur, une même envie de faire les choses à sa façon, sans s'en laisser conter) Kate Moss a tout de suite su là où elle voulait aller. "I don't want ladies' stuff" ("je ne veux pas que ça fasse dame") semble avoir été le mantra le plus répété dans les ateliers. Un esprit auquel les fondeurs et sertisseurs ont su se plier. Bien leur a pris : dès l'année prochaine, Kate Moss devrait les retrouver, pour une deuxième collection d'ores et déjà en préparation.
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