19.12.11

Mary Katrantzou




Inspiréee du glamour des années 1970, la mode de cette diplomée de l'école Central Saint Martins, à Londres, joue sur le trompe-l'oeil.

Mix féerique de couleurs, abstraction graphique et lignes architecturales : Mary Katrantzou n'a pas peur des mélanges inattendus. Son univers féminin atypique se nourrit d'iconographies exotiques, de la grandeur baroque transportée au XXIe siècle et d'un soupçon de kitsch. Cette créatrice d'origine grecque au parcours enviable (elle est diplômée de la prestigieuse Central Saint Martins) a gagné l'attention de la presse et des acheteurs avec sa collection hiver 2009, inspirée du design des flacons de parfum.  
Même si les inspirations de Mary Katrantzou sont hétérogènes, la nouvelle favorite de la Fashion Week londonienne a su créer un style tout à fait reconnaissable. Cet été, elle a choisi d'évoquer l'architecture d'intérieur. Ces jupes structurées rappellent des lampes et les robes imprimées coupées dans le biais représentent des pièces d'une villa imaginaire comme dans un conte de fées acidulé. Grâce aux impressions numériques des motifs, les créations de Mary ressemblent à des tableaux surréalistes, et évoquent un cousinage certain avec le style d'Alexander McQueen. Mais même avec un concept aussi défini et avant-gardiste, les vêtements restent subtils et faciles à porter: tons pastel délicatement emmêlés, détails de mousseline de soie follement féminins. 
Parallèlement, Katrantzou vient de présenter sa deuxième collaboration avec Topshop (en attendant une ligne de bijoux pour Atelier Swarovski l'hiver prochain). Pour le géant de la mode britannique, elle a dessiné des robes, des foulards et même des faux ongles à motifs graphiques, qui ont le pouvoir d'ajouter une touche de "casual kitsch" dans toutes les garde-robes. Des pièces au charme ultra- contemporain et high-tech à la fois. "Je veux repousser les imprimés digitaux à la limite de l'innovation." On se demande si, pour Mary Katrantzou, il y aura des limites!






L'Express


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6.12.11

Pete Doherty & The Kooples






Qu'il ait vécu une passion tumultueuse avec Kate Moss, incarné en 2007 l'homme de Roberto Cavalli ou fasciné le créateur photographe Hedi Slimane qui lui consacra un livre constituaient déjà des indices. Le fait est désormais officiellement confirmé : Peter Doherty aime la mode et ne se content plus seulement de flirter avec elle, lui qui signe pour le printemps une collection capsule en collaboration avec The Kooples. Pour autant, ceux qui l'attendent à un tournant strictement street rock, conforme à l'image de la griffe (crée en 2008 par les trois frères Elicha) pourraient être surpris.
Familier de la maison dont il est un client régulier, le chanteur y développe surtout un look dandy romantique, sorte de Lord Byron déjanté, autrement dit rock, mais plutôt de façon rétro précieux, inspiration qui, de fait, lui ressemble : où l'on retrouve son goût attentif et prononcé pour le vintage déniché aux puces (de Londres et Paris en particulier), mais aussi pour l'étoffe victorienne à laquelle il n'a eu aucun mal à s'identifier.
Dans l'ensemble (16 pièces pour homme, 8 pour femme), il émane donc de ces modèles une atmosphère "vieillie" avec couleurs passées, accents comme patinés par l'Histoire, doublures libertines (rose usé, rayures chemise, tête de mort) romance de jabots, bretelles, dentelle, guipure... Vêtements aux allures "fatigués par la vie", et, en conséquence, empreints d'une certaines poésie. Côté femme, un sexy à la Birkin avec petite robe prés d corps, blazer court en soie beige, blouse délavée fermée par des crochets en lieu et place de boutons... Côté homme, costumes trois-pièces à chevrons, vestes en jacquard, chemises légèrement bouffantes, parka kaki oversize, jeans... L'ensemble évidemment accompagné d'accessoires, derbies fleuries, foulard à tête de cerf et chapeaux, "la" marque distinctive du garçon qui a choisi de les faire fabriquer par Lock & Co Hatters, valeur sûre en la matière. Option plus "cool marketing" enfin : des T-shirts et polos imprimés de dessins et collages réalisés par Peter lui-même qui en noircit cahiers et carnets depuis toujours. Dans tous les cas, la bonne nouvelle, est que tout cela devrait séduire bien au-delà de son seul fan-club : plus encore que sur l'air de ses chansons, c'est sur l'air du temps que se décline cette mini garde-robe, un air de temps rassuré et réjoui par cette aura vintage.

 
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24.11.11

L’influence de la mode vestimentaire sur l’architecture

     


  Il n’y aurai pas de mode en architecture s’il n’y avait pas de mode vestimentaire. Cette influence a pour effet de convertir l’architecture en un phénomène, une tendance, et cela au détriment des usages et des besoins des hommes. Toute construction devient aujourd’hui une compétition, une médiatisation, une course à la renommé.


       Ce n’est pas un hasard si ce sont deux Italiennes qui ont écrit le seul livre pertinent sur les « archistars », car le système de la mode en Italie a largement contribué à la transformation de l’architecture en marque. Les architectes ont compris que le seul moyen d’échapper à l’anonyma et aux inégalités de la compétition était de profiter de la force de pénétration de la mode et de sa légèreté : personne n’attend qu’elle soit éthique et prenne en charge les problèmes de la société. Gabriella Lo Ricco et Silvia Micheli montrent bien comment Gehry, Koolhaas, mais aussi Nouvel, Calatrava et Fuksas ont réussi à percer grâce à des griffes de la mode qui ont fait de l’architecture une mode dans toute l’acception du terme : pas seulement les vêtements, mais aussi les tendances, décors et atmosphères. Le même phénomène s’était emparé des milieux de l’art à travers les galeries, les experts du marché – si ce n’est que pour les artistes il était primordial d’être reconnu de leur vivant et de créer le personnage avant l’œuvre, voire d’être eux-mêmes une œuvre. Ces efforts ont été épargnés aux architectes : ils ont simplement pris la place du vêtement dans la vitrine et sont devenus eux-même tee-shirt.
       Cette nouvelle donne a fortement influé sur le choix des matériaux utilisés : du gratte-ciel du New York Times de Renzo Piano au musée des SANAA dans Bowery, en passant par l’immeuble Versace de Fuksas à Tokyo, partout on adopte la grille enveloppante, la surface-maille, avec un effet « Portofino » ou « Riviera » qui laisse penser aux illustrations de Crochet Créations.
L’architecture devient tissu et trame, elle perd ses volumes concrets, se raréfie. Jean Nouvel promet des surfaces légères, des vitrages impalpables, pour signifier que l’architecture est bidimensionnelle et doit entrer dans les pages de papier glacé des revues. Frank Gehry prend une feuille, la froisse en boule, la montre à ses fidèles exécutants et leur dit : voilà ce que je veux. C’est sa façon de vaporiser de l’architecture, de laisser entendre que le packaging prévaut sur le produit. Il n’y a que Calatrava qui fasse preuve de pertinence, et, en effet, ses réalisations conviennent parfaitement aux publicités des marques automobiles.
       Cette évolution marque la victoire des revues. Peu importe que les surfaces ne correspondent pas aux espaces, et qu’à l’usage ces édifices s’avèrent décevants car inadaptés aux besoins. Avec l’aval de Jacques Chirac, Jean Nouvel transforme deux grands musées d’anthropologie en une succession de vitrines pour bijoux de collections, effaçant ainsi deux siècles d’études en un catalogue de vente d’objet d’art primitifs. Quai Branly, c’est le triomphe du shopping sur l’histoire des civilisations, la transformation d’un regard sur le monde en une visite chez Hermès, Faubourgs Saint-Honoré. Curieusement, les architectes ne se rendent pas compte que le prix à payer pour la « vitrinisation » de leur travail consiste en la mort de l’espace et du jeu avec les espaces.
       Tout comme Kenneth Frampton, Charles Jenks et Joseph Rykwert, je constate qu’on a hélas perdu de vue les problèmes cruciaux : comment rendre plus viable les villes, anticiper l’épuisement des ressources énergétiques, lutter contre le réchauffement climatique? Alors que le navire fait naufrage, les architectes qui, autrefois, savaient monter des charpentes, s’occupent maintenant des tapisseries. Le bateau coule, mais leur priorité consiste à peaufiner la décoration des salons d’apparat.
Il y a là également une certaine arrogance. Personne n’est aussi enclin à la colère avec Gehry, que John Silber, recteur de la Boston University, qui, en qualité de client, et de connaisseur, a écrit un livre où il montre, « Comment le génie a défiguré la pratique d’un art ». Gehry fut sollicité pour concevoir les laboratoires du Stata Center, le coeur de la recherche scientifique du MIT. Négligeant les indications des chercheurs, qu’il a enfermé dans ses fantasmagories: bulbes, espaces communs, tableaux joyeusement incurvés et transparences, là où les scientifiques ont besoin de l’intimité d’espaces multiples, contigus et clos.




Alexander McQueen & Sydney Opera House


Balenciaga & Guggenheim-Museum Bilbao


Bubble dress, Hussein Chalayan- P-wall, Andre Kudless


Prada Herzog & de meudon


Prada Herzog & de meudon - entrée


Prada Herzog & de meudon - intérieur



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25.10.11

Kate Moss pour Fred





"Il m'arrive de penser au diamant que Richard Burton a offert à Elizabeth Taylor, mais est-ce que toutes les filles ne rêvent pas de ca?"


On connaissait Kate Moss mannequin, égérie, maman, mariée. On la savait moins collectionneuse avertie de bijoux vintage, que la belle va chiner dans une poignée de boutiques londoniennes : "Les pièces anciennes sont un de mes caprices, surtout celles datant des années 20. Et j'aime les diamants, les émeraudes.. ainsi que les pierres de lune et les aigues-marines." Il y a quelques mois, les magazines people glosaient sur sa bague de fiançailles, perdue (et retrouvée) au festival Glastonbury. Les tabloïds vont avoir plus encore à se mettre sous la dent, Kate Moss dévoilant ce mois-ci sa première collection de bijoux, imaginée pour la maison Fred dont elle est l'égérie depuis maintenant trois ans.
Coup de maître pour la maison de la place Vendôme : tout ce sur quoi la top britannique pose la main se transforme  instantanément en or; On connaissait ses collaborations ouragans avec Top Shop, déclencheurs assurés d'émeutes shopping du côté de Oxford Street. A Paris, ses sacs siglés Longchamp ont électrise les ventes du maroquinier français. Désormais, c'est du côté de la place Vendôme (et des boutiques éparpillées aux quatre coins du monde) que la fièvre acheteuse devrait se propager. Objet de la convoitise : la collection "Kate Moss pour Fred", ligne de bagues à additionner, de puces d'oreilles à dédoubler, de sautoirs précieux à porter en écharpe, de pendants à mélanger, tous inspirés des motifs que Kate Moss connaît bien pour se les être fait.. tatouer. difficile de faire mieux question intimité, et si l'histoire de chacun, ancre et coeur sur le poignet, étoile à la cheville.., reste secrète sur le fond, leurs formes pourraient bien devenir l'accessoire le plus convoité de la saison.
Il faut dire que cette nouvelle designer, qui partage avec ses copines Jade Jagger et Stella McCartney une même décontraction cool et une semblable spontanéité, à esquivé le piège du gros bijou statuaire. Au contraire, la ligne exalte une simplicité haute en couleur, apparemment plus inspirée par les toys dispensers à 50 pence des rues de Croydon que par les parures flamboyantes de la Castafiore. "J'aime bien entendu les gros cailloux. Mais j'aime aussi les petites pierres, les timides, celles que révèle un rayon de lumière et que l'on peut porter tous les jours, ou accumuler pour faire plus d'effet", confie la créatrice.
Et s'il y a, dans cette ligne toute simple, quelque chose de l'adolescente photographiée au début des années 90 par Corrine Day (un même goût du jeu, une même fraicheur, une même envie de faire les choses à sa façon, sans s'en laisser conter) Kate Moss a tout de suite su là où elle voulait aller. "I don't want ladies' stuff" ("je ne veux pas que ça fasse dame") semble avoir été le mantra le plus répété dans les ateliers. Un esprit auquel les fondeurs et sertisseurs ont su se plier. Bien leur a pris : dès l'année prochaine, Kate Moss devrait les retrouver, pour une deuxième collection d'ores et déjà en préparation.




 




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23.10.11

Le pari futuriste de Romain Kremer




Il est rare qu'un créateur français ouvre une brèche dans le monde du prêt-à-porter. Le Toulousain Romain Kremer, 27ans, est un pionnier, et sa présentation pour l'été 2010 est la preuve que les frontières n'existent que pour être franchies. Ancien danseur, il concentre sa création sur le corps masculin, tout en évitant l'écueil du cliché homoérotique. Le Lycra, omniprésent dans cette collection, est évidemment la seconde peau de ses héros mi-Fantômas mi-Superman. "Cette collection parle de demain. De manière générale, c'est le future qui m'intéresse. Je tente de transcender le pessimisme ambiant: réchauffement de la planète, Grippe A, radioactivité... Evidemment, la fibre Lycra moule remarquablement le corps, mais elle est aussi utilisée dans les équipements de protection." Graphique ou fluide, voire drapée, la matière est particulièrement sublimée dans des dégradés de gris, en turquoise ou en rouge géranium. Les lunettes façon store métallique, réalisées en collaboration avec la marque Mykita, sont inspirées de celles portées par les Inuits contre la réverbération solaire au pôle Nord.
De cette collection radicale, entre utopie et réalisme, émane aussi une grande justesse. Une fois allégés du stylisme nécessaire au défilé, les vêtements dessinés par Romain Kremer sont en effet souvent portables. A l'heure des restrictions, Romain Kremer n'a jamais caché le tour de force financier que présente la réalisation d'une collection, mais il est étonnant d'apprendre que l'ensemble des prototypes a coûté moins cher que n'importe quel sac d'une griffe de luxe!









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19.10.11

Les cinq étapes du processus de mode



 
1. L'idée novatrice.
Elle exprime la rupture, avec le présent, de l'objet de mode et de l'ensemble de ses caractéristiques. Cette idée peut être le fruit d'une recherche volontaire sur une ou plusieurs caractéristiques de l'objet de mode (on en trouverait de nombreux exemples dans la découverte de matières synthétiques, comme l'élasthanne, au XXe siècle). Elle peut être tout aussi bien le fruit du hasard comme l'improvisation de Mlle de Fontanges, favorite de Louis XIV*.

2. L'adoption par un petit groupe.
Un groupe à fort pouvoir ostentatoire (par exemple, un groupe de rock dans les années 1960 initiateur de la mode des blousons noirs); ou même un seul individu doté d'une forte autorité morales, politique et/ou de prescription dans la mode (Louis XIV dans le cas de Mlle de Fontanges) adhère à cette idée nouvelle.

3. Le transfère en cercles concentriques.
Par un double effet d'imitation et de distinction, l'innovation s'étend à l'identique vers des groupes proches sociologiquement du prescripteur. A cette étape, l'innovation ne subit aucune altération ; l'idée novatrice se reproduit  telle qu'elle a été créée. Dans nos exemple, nous trouverons d'une part les fans du groupe rock qui ont assisté au concert et ont vu les vedettes, et d'autres part ces dames de la Cour qui ont assisté à la chute du cheval et ont entendu Louis XIV déclarer son approbation, ou du moins son amusement.

4. La diffusion et la transformation.
Au delà des premiers cercles, l'adoption de l'idée par imitation seconde déclenche inévitablement une ou plusieurs transformations qui abâtardissent l'innovation. On imite ceux qui ont vu. On adapte l'idée de mode à sa morphologie, à ses moyens financiers, à son propre goût, aux matériaux à sa disposition. De nos jours les industriels se chargent aussi de décliner l'idée. Cette étape marque, sans contestation possible, l'effet de mode. On la trouvera, par exemple, chez ces anglaises quinquagénaires qui vers 1985 vont tenter d'adopter avec plus ou moins de bonheur la coiffure de Ladi Di. Chaque geste, chaque tenue de la princesse de Galles sont systématiquement disséqués par la presse mondiale. Un de ses chapeaux fut largement copié. Il avait été conçu en fonction de la coupe de cheveux de la princesse, le bord semblant suivre la forme de la frange de Diana.

5. La généralisation.
Le plus grand nombre, la masse, s'approprie enfin les formes abâtardies de l'idée; dans la tenue vestimentaire, la coiffure, le style de vie, la décoration, etc. La masse doit être entendu ici au sens de la population la plus large qui, à une épode donnée, peut accéder de visu à ce qui se porte, ce qui se vit dans les groupes de l'étape 4. Cette cinquième étape, par la banalisation et les déformations de l'idée
 initiale qu'elle implique, marque la mort de l'idée.
On est ainsi passé de l'
idée, à fort contenu artistique et distinctif, mais sans intérêt économique, et réservée à quelques à quelques initiés, à un produit, non différenciant pour le plus grand nombre et à forte valeur économique pour son producteur. Il n'y a plus de nouveauté puisque tout le monde à adopté l'idée. Cette fin du XXe siècle fournit de multiples expressions de ce phénomène, avec par exemple, l'incroyable diffusion des chaussures de sports de trois ou quatre grandes marques mondiales dont les modèles se ressemblent tous, au logo près, et changent de couleur ou de forme au même moment dans le monde entier.
De cet évanouissement programmé de l'innovation de mode il ne faut pas  cependant conclure comme le paradoxal Jules Renard : "Si j'avais du talent, on m'imiterait. Si l'on m'imitait, je deviendrais à la mode. Si je devenais la mode, je passerais bientôt la mode. Donc il vaut mieux que je n'aie pas de talent."

 

* Lors d'une chasse, un grand vent mis à mal la coiffure fort apprêtée de Mlle de Fontanges. Elle retint ses mèches rebelles à l'aide de sa jarretière et le roi trouva ces rubans fort seyants. Les dames de la Cour adoptèrent pour trente ans la coiffure à la Fontanges.



16.10.11

"ONE HUNDRED AND ELEVEN" Hussein Chalayan



Printemps-été 2007
Palais Omnisport de Bercy, Paris, 4 octobre 2006, 18 heures.


Chalayan s'est inspiré de la façon dont les événements du monde, y compris les guerres, les révolutions, les changements politiques et sociaux ont façonné la mode durant un siècle. A travers One Hundred and Eleven, il commente le temps de l'Histoire en collaboration avec Swarovski qui célébrait en 2006 sont cent onzième anniversaire. Dès 2001, Chalayan a commencé à explorer le concept de "morphing" notamment dans son film pour la collection Mapreading (automne-hiver 2001). Avec One Hundred and Eleven, il pousse l'idée plus loin, créant une série de robes mécaniques qui se métamorphosent d'un style d'une époque à un autre. Rétrospéctive de l'histoire de la mode sur plus d'un siècle. Chalayan commence avec un silhouette victorienne à col haut datant de 1895 qui se métamorphose, en pressant un bouton, en une robe plus ample qui s'arrête au molet dans le styles des années 1910, avant de se transformer en une tenue garçonne caractéristiques des années 1920. Avec six robes "morphing", Chalayan saute des décennies et des silhouettes iconiques, avec une vision spectaculaire de la mode et de son vocabulaire. La bande-son contraste avec la formidable prouesse technologique en rassemblent des fragments audio provenant de réacteurs de jet, d'une guerre de tranchée et de bombardements aériens. Le film de cette collection permet au public d'apprécier les mouvements de métamorphose des vêtements, ces passages éclair dans l'histoire de la mode et du costume et la subtilité technologique qui les accompagne.

(vidéo : voir à 4 minutes et 35 secondes)
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